Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

Des soldes à l’Opéra Bastille…


Opéra Bastille

 

Personne ne sait résister aux soldes…encore des pantalons, des chemisiers, des sacs…pourquoi pas un Opéra? Cette « Femme sans ombre » c’est celle de 2002 dont je n’avais pas supporté la mise en scène de Robert Wilson…une mise en scène qui n’a pas pris une ride mais qui ne s’est pas réchauffée avec les années.
Les chanteurs, que je respecte, sont là pour passer le temps…le temps des soldes! et il nous a fallu attendre le troisième acte pour apprécier, enfin, la voix de Eva-Maria Westbrock dans le rôle de l’Impératrice. Le chef d’orchestre, qui a tout compris, a imposé aux siens un tel rythme qui, lui, au moins, a fait le bonheur du public! Je pense que le grand Richard Strauss a préféré assister à la première de Véronique au Châtelet. Le metteur en scène, Fanny Ardant, ne semble pas avoir travaillé avec M.Wilson…
En 2002, certains ont écrit que cette réalisation était le chef d’oeuvre de Robert Wilson…épurée? suggestive? d’une bouleversante efficacité? Mais ces gens-là n’ont jamais rien compris à l’opéra dans sa totalité. Pensons aux levers de rideaux d’antan (je n’ai que 70 ans!) avec des décors magiques, des lumières et des couleurs féériques, des costumes vrais…tout cela en accord parfait avec la musique et le livret. Non! cette mise en scène misérabiliste n’a rien à voir avec cet opéra humaniste, pacifiste, fraternel, illustrant les valeurs des Lumières…Un Opéra qui se voulait contre la guerre et la barbarie…un Opéra qui voulait glorifier la Civilisation.
Les personnages de Wilson sont figés, ternes, moroses…rien à voir -je le répète- avec la rencontre de l’Ombre et de la Lumière qui aurait du métamorphoser le 20ème siècle.
L’Opéra Bastille solde…mais Richard Strauss mérite bien mieux…

 

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