juste un petit coup de « blues »….

On m’a dit et redit, et même écrit, que depuis le 13 octobre je n’avais publié aucun billet. Ce 13 octobre, j’ai eu envie de jeter mon venin contre tous ceux qui maltraitent les animaux et qui, en France, ne risquent rien ou pas grand-chose.
Les 15 et 16 octobre, à Capian, près de Bordeaux, j’ai épuisé toute mon énergie en essayant de prouver à une vingtaine d’élèves, que l’Homéopathie et les Médecines complémentaires sont là pour les aider à donner les premiers soins d’urgence… sans jamais perdre la tête. Et tout cela intéressant et les animaux de compagnie et les chevaux et les animaux d’élevage…disons « tout ce qui vit ».
C’était ma dernière formation, ma dernière intervention en public…un grand moment d’émotion, car j’ai du commencer mes premiers discours vers l’âge de 12 ans.
Le lundi matin, j’ai confié tous mes secrets à Brume, ce cheval de 17 ans que je soigne depuis plus de trois ans et je lui ai expliqué que nous continuerions à communiquer parce que nous devons nous entraider.
Lundi soir, en ouvrant la porte de mon appartement, j’ai compris que j’en avais fini de ma vie professionnelle. Je continuerai à répondre à tous ces gens désemparés qui m ‘écrivent, comme l’ont fait mes maîtres qui pourtant ignoraient Internet.
Cette présence constante, c’est probablement le meilleur moyen de défendre notre médecine homéopathique.
Milord est rentré mardi soir et, dans la nuit, nous retrouvions mots et câlins qui nous rendent heureux.
Toute une semaine j’ai flâné dans mon appartement, touché mes livres, mes objets, parlé avec mes plantes et mes tableaux… J’ai répondu à tous mes courriers, fait quelques projets, lu un polar et écouté le concerto pour piano de Schumann.
Le 22, j’ai revécu le départ de ma mère. Octobre 2000 : un peu moins d’un an avant la fermeture de mon cabinet, le 30 juin 2001 et la veille de mes 65 ans.
Aujourd’hui j’en ai 80 et je renonce à tout ce qui est public. J’ai encore quelques projets, mais plus personnels.
Le dimanche 23, nous avons, avec Maya Nahum, replongé dans nos souvenirs et son père, si présent, a su balayer nos petits coups de blues d’un grand éclat de rire.
Et nous sommes le 27. Maïté, ma libraire attentive, vient de m’apporter le meilleur de SA rentrée littéraire. Je suis comblée.
Demain, au Père Lachaise, je vais saluer pour la dernière fois mon maître et mon ami, Roland Zissu, l’un des plus grands homéopathes français.
C’est vrai que depuis le 13 octobre, l’actualité aurait du me stimuler mais deux semaines pour retrouver l’envie de « bloguer »…à 80 ans c’est plutôt rassurant.
Si toutefois vous aviez l’impression que je ne suis pas très motivée…il y a au-dessous de chaque billet un espace pour les commentaires…alors n’hésitez pas à me bousculer…avec des mots bien sûr…pour que je continue à rester debout.