Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

1944-1974 – nos glorieuses essentielles…

avallet

Avant de lire ce billet, il faut que je vous dise que André Vallet est mon « jumeau astrologique » et que nous nous sommes retrouvés par le plus incroyable des hasards.

Il est né le 2 juillet 1936 dans la Nièvre. Je suis née à 22H le 1er juillet 1936, aux Lilas, dans la banlieue est de Paris. Il a passé la guerre à moins de dix kilomètres de Vilars, le village où ma mère me cachait.

Il choisit d’être vétérinaire et intègre l’Ecole de Lyon. Je décide d’être vétérinaire et sors d’Alfort en 1963. Il participe à la guerre d’Algérie. Je pars faire de la rurale dans le Cantal. Il revient, se marie et s’installe à Decize. Je rentre à Paris, et accepte un poste exceptionnel que m’offre Denis Simonet, PDG des Laboratoires Biotrol. André fera de la politique en fin de carrière, alors qu’on me jette dans la mêlée dès l’âge de dix ans.

André publie un premier livre…je l’achète uniquement parce qu’il parle de Decize, cette capitale nivernaise qui me faisait rêver quand j’étais petite fille. Il m ‘écoute sur France-Musique…note le nom de cette vétérinaire qui semble avoir son âge…m’envoie un message…et on se retrouve, dans un restaurant du 15ème, totalement bouleversés mais sous l’œil, attendri et un peu moqueur, de Sylvette, son épouse.

Tout nous rapproche…les lieux, les dates, la guerre, son père résistant, ma mère résistante, les bovins charolais…et nous sommes nés à quelques heures d’intervalle.

Il a lu mes poèmes. Il a tout compris. Alors je me précipite sur ces 30 années qui ont fait de lui un homme et qui ont bouleversé toutes mes convictions.

Oui, André c’est un vrai livre que tu nous offres. Tes 17 copains – qui sont aussi les nôtres – sont les héros d’une époque tout aussi facile que difficile, une époque que nous avions façonnée avec nos mains et nos esprits, une époque où l’on clouait au sol les hypocrites, les menteurs, les paresseux…

Aujourd’hui, je comprends que ces Glorieuses ont fait de nous des blessés de toutes les guerres, des combattants de la connaissance, des ouvriers de cette nature que nous avons toujours respectée, des protecteurs de ce monde animal qui nous a accordé sa confiance.

Ton livre André est une grande leçon de vie. J’ai sûrement trinqué avec tes potes de droite ou de gauche, les cathos, les marxistes, les militaires, les pimbêches et les sportives, les hommes de science et les artisans, les militaires et les planqués…Tu es mon « jumeau-astrologique »  André et je suis rudement fière de toi.

En relisant plusieurs fois les épilogues – et là j’affirme que tu as un vrai talent – j’ai retrouvé tous mes combats…la guerre d’Indochine, les marches pour la Paix, pour le droit des femmes, pour ou contre de Gaulle, pour le respect de la nature, contre  les vaccinations obligatoires ou le nucléaire…

André j’ai quelques heures de plus que toi, mais là tu viens de prendre une sacrée avance.

Je t’embrasse.

André Vallet –
« Nouvelles des glorieuses essentielles » – EDILIVRE

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