Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

Le Chant des Partisans a 70 ans…

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En 1943, Anna Marly fredonne une musique sans paroles mais très bien rythmée. Kessel et Druon l’entendent et aidés par une bouteille de whisky écrivent les paroles.

En quelques semaines, tous ceux qui résistent au régime nazi en font leur hymne à la vie, au combat, à la résistance.

1943 – des Résistants chantent et meurent pour que, 70 ans plus tard, des jeunes et des moins jeunes entassent des armes sophistiquées dans des réserves protégées.

Nos morts ont le droit de savoir qui fabrique ces armes, qui les vend, qui leur permet de traverser toutes les frontières. Ces armes n’ont pas d’odeur et nos chiens renifleurs ne s’intéressent qu’à la cocaïne.

1943 – Dans les villages de la Nièvre on ne connaît pas encore le Chant des Partisans. Mais dès la Libération, les bons instituteurs nous l’apprennent et nous savons qu’avec des mots, on peut parfois détruire les méchants.

Tous nos grands ont chanté Anna Marly.

Peut-être aurions-nous dû en faire notre hymne national ? J’ose imaginer nos footballeurs, la main sur le cœur, oubliant de bailler, de mâchonner leur chewing-gum, et jetant à leurs supporters ces mots vrais et toniques.

J’ose imaginer les Marseillais, applaudissant notre très national Patrick Bruel, odieux supporter du P.S.G, chantant ce Chant des Partisans.

70 ans…et j’entends toujours le chant des corbeaux au-dessus du monde.

70 ans…j’entends « ceux qui tournent autour de leur queue » organiser les nouvelles entrées au Panthéon. Pourquoi pas cette chanson qui a fait le tour du monde ?

La Patrie ne peut qu’être reconnaissante à Anna Marly qui chantait malgré les fusils braqués sur son cœur et reconnaissante à Kessel et Druon d’avoir écrit des paroles qui ont résisté au temps.

« Ami, entends-tu…»

Non, après 70 ans, l’ami n’entend que les tirs des snippers, les rires des marchands de drogue, les silences des gosses qui ont faim, la toux des cancéreux pourris par la pollution, et la douce symphonie des banques qui s’enrichissent sur  le compte des paumés…

« le vol noir des corbeaux sur nos plaines… »

Retrouvez les paroles, toutes les paroles…Dans la nuit la liberté vous écoute. Restez attentifs.

1 commentaire

    • sylvie85 sur 12 novembre 2013 à 12:41

    quand j’étais petite ,j’adorais cette chanson ,très entrainante…il a fallu l’apprendre et la chanter pour l’examen….du certif….examen avant le brevet à l’époque….et c’est à ce moment que j’en ai compris le sens….et l’Ami est devenu sourd,faut dire il est âgé …..

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