Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

Eva dort

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Les livres font partie de ma vie. En eux, j’ai puisé la connaissance, le courage, le calme, le bonheur de vivre. J’ai fait et défait mes valises des milliers de fois, mais avant de les fermer j’y ai toujours déposé un livre. Je crois que je dois plus à Simenon qu’à toutes les coupes de champagne que l’on a pu m’offrir dans ces avions qui m’emmenaient vers l’Afrique ou l’Amérique latine. Le commissaire Maigret savait aussi m’aider à combattre la solitude.

Longtemps j’ai lu pour moi seule. Aujourd’hui, j’ai besoin de partager. Il faut dire que lire chasse le désarroi, la fatigue, le doute,  parfois même les douleurs.

Pourtant je viens de vivre plus de six mois sans toucher un livre. Ils me regardent, empilés sur tous les meubles. Milord fait tomber les piles et je ramasse, inquiète. Le sommeil me provoque dès que je manifeste le moindre désir de m’intéresser à  la 4ème de couverture.

Les lecteurs de mon blog m’ont reproché de ne plus les conseiller. Maïté a continué à m’envoyer de petits chefs d’œuvre…une semaine pour lire 10 pages.

Et je me retrouve sur un lit d’hôpital. Eri de Luca me rend la vie. Sur un mail, un long passage du livre de Francesca Melandri…comme une lettre d’amour que, dès mon retour, Maïté  dépose sur ma table. « C’est un livre magnifique. Un livre que tu dois aimer » me dit-elle.

Je le touche…je crois même que je commence à lui parler…et je lis…et je sais que tout vient de rentrer dans l’ordre.

Oui, je vous confirme que « Eva dort » est un livre magnifique qui bouleverse, qui rouvre les plaies du nazisme et du fascisme, qui nous montre la souffrance des populations déplacées…C’est un livre d’amour avec des personnages de sang, de larmes et d’acier. La puanteur du monde politique reste d’actualité et les plaies des méprisés sont encore béantes.

« Eva dort » des pages qui donnent vie à des nuages d’étincelles. Comme aurai-je pu ignorer ce premier roman ? Si l’amour de la lecture m’avait abandonnée, je n’aurais trouvé aucune raison de me reconstruire.

« Eva dort » –  Francesca Melandri

traduit de l’italien par Danièle Valin

Gallimard

398 pages

2 commentaires

    • sylviane louvet sur 9 septembre 2012 à 6:31

    je suis de votre avis ! la lecture est un remède à de nombreux maux ! je vais me procurer ce livre .

    • Louise sur 24 juin 2012 à 9:35

    encore une note sur un livre qui donne envie de se précipiter dans une librairie!
    Merci pour ces découvertes !
    A très bientôt

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