Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

« Les langues paternelles »

langues_paternelles_illus

Mercredi 11 Mai 2011 –

Palais de la Culture de Puteaux.

Festival en Seine

Je ne suis pas très habituée à voir un spectacle par jour…mais ce texte de David Serge (alias David Schneidermann) mise en scène par Antoine Laubin, m’a permis de retrouver des souvenirs que je croyais à jamais enfouis dans un cimetière de l’Est parisien.

Dans quelques mois je lirai le texte pour mieux revivre l’ambiance existant dans ces familles pas comme les autres.

Après la seconde guerre mondiale, presque tous les hommes ayant disparu, les quelques pères ou grands pères restants sont devenus les gardiens de notre temple…des pères autoritaires, soucieux de l’avenir, parfaitement intégrés mais tellement conservateurs, silencieusement tendres… Les fils deviennent des pères et cherchent à oublier…et surtout, ces « langues paternelles » témoins d’une autorité totalement dépassée. Un père aimé, détesté meurt…et des années qu’on croyait oubliées inscrivent leur présence sur la toile blanche qu’on a posé sur le sol…Châle de prière des pères revenus à la vie.

Cette pièce-là c’est comme le testament de la Diaspora. Je pense à ce CD : « Tendresse et Rage » que j’aimerais bien vous offrir, car ces deux mots-là conviennent parfaitement à votre spectacle. Pendant plus d’une heure j’ai eu envie de rire et de pleurer, de mordre et d’embrasser, de chanter et d’oublier. Fascinée j’étais…fascinée je reste ! Les Juifs ne savent pas oublier et ils aiment qu’on leur parle de leur histoire. Vous nous conduisez bien au-delà de Belleville…et là, sur la toile s’inscrit la partition de ces « langues paternelles » qui sont notre mémoire.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publié.