Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

« Je ne sais qu’écrire. »


Albert Cossery
C’est ce que disait Albert Cossery, quelques mois avant de quitter définitivement sa petite chambre d’hôtel de la rue de Seine. Dans cette chambre il a écrit huit romans ironiques, grinçants, dépouillés mais ô combien sincères et avec une grande portée philosophique. Albert Cossery mêle le rire aux larmes et affiche son mépris de notre société.
Son écriture est limpide, ciselée et chaque mot est à sa bonne place. Ceux qui l’aiment, comme moi depuis tant d’années, n’ont jamais été déçus. Il faut remercier Joëlle Losfeld qui le réédite depuis 1991…sachant très bien qu’elle ne fera là pas un « coup médiatique ».
Le départ d’Albert Cossery me rend triste, car cet homme faisait vraiment partie de ma vie littéraire et j’avais toujours envie d’en parler…parler de ce dandy-révolutionnaire qui savait bouter dehors les pédants et les hypocrites.
Oui, Monsieur Cossery j’aurais dû vous dire mon admiration…m’installer près de vous au Flore pour boire un café, admirer votre sourire…mais je n’ai pas osé. Vous partez le premier mais je pense que nous nous retrouverons…et qu’ensemble nous nous moquerons des gens d’en-bas.
Soyez heureux Monsieur Cossery et merci d’avoir dénoncé la violence, la bêtise, la passion du pouvoir et de l’argent…merci de nous avoir permis d’en rire.

Prenez le temps de relire Cossery. Pourquoi pas ses oeuvres complètes en deux volumes?

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