Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

Parsifal est mon testament philosophique.

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Ainsi, s’exprime Richard Wagner quand il écrit les premières mesures de Parsifal et qu’il prend conscience de la cruauté humaine. Ce personnage sera l’image décalée de son propre destin. Tous les wagnériens aiment cet Opéra et nombreux sont ceux qui se font une joie de le retrouver.
Je ne connais pas Krzystof Warlikowski. Il est venu saluer, tel un pantin triste qui n’avait pas eu le temps de s’habiller. J’ai crié ma honte et ma colère comme tout le public. Comment ce metteur en scène a-t-il eu l’autorisation de travailler sur une oeuvre que Wagner considérait comme son testament philosophique? Comment ridiculiser ainsi les différents personnages?
On dit que cet homme est un grand Européen, un bon élève qui a été l’assistant de Peter Brook, un passionné de littérature et tout particulièrement de Shakespeare…mais de là à lui confier Parsifal…NON! Cet Opéra se suffit à lui-même, alors pourquoi ajouter des photos d’un film de Rossellini ou des dessins animés grotesques? Où sont passés l’Amour, la Foi, l’Espérance? La musique, l’Orchestre et les interprètes nous ont permis, à chaque instant, d’écarter toutes les élucubrations intellectuelles de ce grand malade.
Je vous rappelle Monsieur Warlikowski que Parsifal a été élevé dans une forêt et qu’il ne mérite pas de découvrir l’amour dans un bordel début du 20ème siècle…enfin il mérite mieux que ces dessous en pilou dont vous l’affublez.
Pourquoi cette sainte Lance en bois pourri? Pourquoi cette boîte en plastique pour protéger le Graal? Votre travail est désespérant…j’ai essayé d’oublier ma déception en regardant ce DVD merveilleux…J’espère que vous entendrez longtemps les cris de colère du public parisien!

2 commentaires

    • colette sur 14 mars 2008 à 19:21

    Tu déchaines les passions ,bravo. Si j’avais assisté à cet opéra je pense que j’aurais réagit comme toi. Maintenant c’est dans le vent de tout dénaturer…. le vent ferait bien de tourner…

    • Paton sur 9 mars 2008 à 14:54

    J’aime et je pense connaître Parsifal autant que vous. La réaction du public Parisien face au travail de Warlikowki est rien de moins que dégoûtante. J’ai eu honte l’autre soir. Je ne vois pas comment traiter autrement que de racaille ceux qui ont perturber le spectacle en gueulant pendant la projection du film de Rossellini. Au nom de quoi ceux qui ont aimé cette mise en scène doivent-ils tolérer que des imbéciles gâchent leur plaisir alors que la représentation est en cours ? Parce que c’est vous qui avez raison ? Vous êtes donc certaine que les mises en scènes du met sont plus respectables que le travail de warlikowski ?

    Vous mentez en laissant entendre que vous avez crier votre colère « comme tout le public ». La plupart des gens étaient heureux. Il se trouve que je suis cinéphile autant qu’amoureux d’opéra et que cette mise en scène m’a boulversé. Est-ce un tord ? Je ne prends même pas la peine de vous expliquer ce que signifie la lance en bois pourri. Vous devriez faire preuve de davantage d’humilité face au travail respectable d’un artiste. J’espère qu’au fil des représentations, les bataillons traditionnalistes autosatisfaits que vous représentez se feront moins nombreux, et que -comme pour le ring de Chéreau- le public fera un triomphe mérité à ce Parsifal. Face à la haine qui vous anime, l’homéopathie ne peut rien… Il vous faut un sauveur… En attendant, je vous plains sincèrement.

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