Il faut vivre
car la vie comme un livre
offre ses pages encrassées
aux mains à jamais enlacées.
Les arbres, l’orage,
le ciel, une étoile
la prison où l’on rage.
La douleur est un voile.
Le vent affectueux et dur
se crispe et murmure.
Il ressemble à mon âme qui mourra solitaire.
Il faut vivre et ne jamais se taire.
Il faut hurler, bannir et quand l’aube se lève
les yeux encore lourds aller prendre la relève
de la nuit qui se tait et meurt, lente habitude.
Ö mon Dieu j’aime un être aux yeux d’acier
Ö mon Dieu j’aime un visage émacié.
Le vent hurle et se plaint quand vient la solitude.
Ecrit en février 1958…il y a presque 50 ans…Parfois, il faut accepter son passé.
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4 commentaires
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Superbe envoi vivant du jour des morts. Rappel de Pierre-Jean Jouve: « Le poète ne dit qu’un mot
un seul toute sa vie
s’il parvient à le desceller des orages ».
POIGNANT!
Aurait-on pu imaginer en 1958, que 50 ans plus tard, ce poème serait accessible sur toute la planète; à tous ?!! bises..
magnifique !