Le peintre des batailles.

Des millions de livres parlent de la guerre, des guerres qui au cours des siècles ont créé
l’horreur et la haine…des livres qu’on lit assis dans un fauteuil, sur une plage, dans un train…
sans que cela ne nous coûte aucun effort.
Perez-Reverte, ou plutôt Faulques, a pendant des années mis les guerres en images et ses photos
sont admirées et se vendent comme des tableaux de maîtres. Hanté jusqu’au plus profond de son âme,
anéanti par le dégout, il se retire dans une ancienne tour située au bord de la Méditerranée pour peindre
une fresque sur laquelle s’inscrivent, jour après jour, les batailles d’hier et d’aujoud’hui, les batailles de
l’Orient, de l’Afrique, de l’Europe…les batailles immondes qui détruisent tout de l’homme et de ses rêves.
Un homme le retrouve; un Croate qu’il a photographié enchaîné, agonisant…et qui a décidé de se venger.
L’homme va l’obliger à revivre tous ces instants atroces fixés sur la pellicule parce que l’information est
plus importante que le respect de l’homme.
C’est là un livre intense, dense mais aussi subtil et courageux…pas une leçon de morale mais des mots qui
règlent les comptes de notre indifférence et de notre égoîsme. Nous regardons l’Irak, le Darfour, le Liban,
le Moyen Orient…mais à table on oublie tout.
Ce livre-là était indispensable. Aura-t-il une influence sur ceux qui font commerce de l’horreur et de la violence?
Je n’en suis pas certaine mais en le lisant vous comprendrez combien la vie est fragile et combien il est
important de la respecter.

« Le Peintre des batailles »
Arturo Perez-Reverte
Le Seuil