Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

Chaque jour évite l’oubli…

Mais où êtes-vous passée ? me demandent les uns. Vous êtes toujours dans les peintures ? me demandent les autres. Non depuis le 19 août j’ai retrouvé mon Milord, mes livres et mon ordinateur…et je commence à me sentir bien.

Je suis encore à l’écoute du monde, c’est certain et je n’oublie pas tout. Il y a tellement de choses que j’ai besoin de partager avec vous. Ainsi la soirée Médecines Douces, « Sens et Expérience », organisée par Nathalie Lefèvre a été un succès…et pour toutes les « Médecines pas comme les autres »…et pour toute son équipe.

J’ai essayé de partager la douleur des proches d’Hervé Gourdel. Le visage des djihadistes est masqué, celui des nazis s’affichait au grand jour, mais le sang qui coule sur leurs mains assure déjà leur perte.

J’ai beaucoup pensé à ma mère qui serait surement partie en Israël, pour mieux protéger de la peur tous ceux qu’elle aimait. Ma mère qui haïssait la guerre et qui en voulait à Dieu de ne pas savoir imposer sa loi.

Comment pourrai-je ne pas penser aux femmes méprisées, battues, assassinées et à toutes ces gamines violées par les dieux de la guerre.

J’ai pensé au départ définitif d’Hélène Sadovska dont l’âme s’est volatilisée dans l’église russe de la rue Daru.

J’ai pensé, chaque jour, à mon amie Ghislaine, à son rire, à son amour du chocolat, des chiens, de la musique baroque, du Moyen-Age, du Mont Saint-Michel. Comment oublier ses certitudes et sa présence toujours efficace…Pendant presque un demi- siècle elle a mis en page tous mes textes, corrigé mes fautes et assuré la ponctuation avec laquelle je n’ai jamais été à l’aise.

Je pense à cette ferme dans laquelle 1000 vaches vont devoir se sentir bien… Charlot ne connaîtra jamais l’enfer bovin des Temps Modernes…mais je n’ai pas l’intention d’en rester là.

Je pense aux inondations et, plus que tout, à ceux qui voient l’eau furieuse emporter leurs souvenirs.

En écoutant Brigitte Bardot, j’ai pensé aux débuts de la Protection Animale. C’est de cela qu’elle voulait parler et surtout pas de tout ce qu’elle cherche à oublier, elle qui a su refuser tous les honneurs hypocrites. Mais les téléspectateurs aiment, nous confirme-t-on, avec un sourire niais.

J’ai pensé longuement à la rentrée littéraire, à tous ces écrivains qui font notre joie en ayant souvent bien du mal à joindre les deux bouts, alors qu’une ex-journaliste, ex-première-dame, tente de laver son linge sale dans notre médiocrité, laquelle  lui rapportera, tout de même, quelques milliers d’euros.

J’ai pensé à mon nouveau livre « Mes rencontres avec de Homéopathes remarquables », à mon éditeur qui a tout fait pour qu’il soit réussi, aux encouragements de mes amis les plus proches, à mon attachée de presse Nathalie d’Amico qui toujours prend soin de moi, à ma première émission, le 6 octobre sur Judaïque FM, avec André et Maya Nahum.

Là, aujourd’hui, je vous retrouve et je pense à cet été qui ne voulait pas nous quitter. Pourtant j’aime l’automne qui me replonge dans le passé et le silence.

Pardon pour ces jours sans billet mais je n’ai oublié personne. Mon appartement est une source d’énergie. Milord semble heureux et, voyez-vous, c’est de ce bonheur-là que je me nourris.

Photo Cécile Brousté

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