La pluie, à Saintes, n’a pas réussi à abattre le moral d’une quinzaine d’écrivains, invités des « Marchés Romanesques », mis en place par Madeleine Chapsal et qui fêtaient leur dixième anniversaire. Saintes, le 6 rue Saint-Maur, Robert Chapsal et sa collection de médailles, la Charente, un bouquiniste, la cathédrale…ont une place privilégiée dans la malle de mes souvenirs. Comment aurai-je pu refuser l’invitation de Madeleine et de Claude Gangloff ? Je n’avais pas de livre nouveau à vendre…tout juste un petit recueil de poèmes édité à compte d’auteur, mais cette invitation bousculait des mois d’inertie. Tout le monde attendait que je parle de cet amour-passion qui nous lie aux animaux et de cette médecine, individuelle, toujours méprisée, et que je pratique depuis plus de cinquante ans. Je suis arrivée un peu perdue et sans bien comprendre ce qui m’attendait… Aujourd’hui, je suis là tout près de mon blog… j’entends Claude Durand, Elise Fischer, Théréza Révay, Elie Treese, tous les invités et Madeleine tellement attentive aux mots et aux pensées de chacun. Je ne crois pas que nous oublierons le diner au « Relais du Bois Saint-Georges ». Assise près de Madeleine Chapsal, je me sentais rassurée. Tout est tellement simple quand on me demande comment je suis devenue vétérinaire homéopathe et comment je le suis restée. Tout est tellement simple quand j’affirme que ce sont nos animaux qui laissent s’exprimer le meilleur de nous-même. Samedi matin, nous avons trouvé nos places sous une tente, place du Marché Saint-Pierre, tout contre les murs de la Cathédrale…Il pleut, il vente, le thermomètre de nos portables ne dépasse pas 12°…les croissants boudent mais le café est chaud et bon. On se rapproche les uns des autres. On s’enveloppe dans des châles arrivés en catastrophe. On rit. On commence à mieux se connaître et on découvre des dédicaces qui réchauffent le cœur. A la Musardière, il fait chaud et de bons tapas nous permettent de récupérer un peu d’énergie. Je découvre la Médiathèque. La force de la lumière associée au calme méditatif des vieilles pierres m’offre l’émotion du Requiem de Verdi. Elise Fischer nous attend dans la Salle des Jacobins qui commence à se remplir. Elle a choisi les thèmes. Elle présente les écrivains et les oeuvres qui s’en rapprochent…l’histoire, la passion amoureuse, les Charentes et les animaux dans la vie de l’homme…J’ai un peu le tract, mais je découvre que Elise, qui a lu « Le temps n’efface rien » au retour du diner, a tout compris. Je parle, car c’est ma façon de partager. Elise, en devinant à quel moment il est indispensable d’appuyer sur le démarreur, nous permet de parler vrai. La journée se termine. Les baisers sont généreux. Bien sûr qu’on se retrouvera, là ou ailleurs. Madeleine, Claude, Elise, Théréza, Jean-Joseph, Anne, et tous les autres, communiquons via les nuages, Facebook, ou rendez-vous à Saintes l’année prochaine. Le 10 rue Saint-Maur, est déjà installé dans la malle de mes souvenirs. PARFOIS, IL PLEUT A SAINTES |
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