1 mois = 30 jours = 720 heures…

Pardon pour ce silence de presque 800 heures…Oui, pardon…mais je crois que j’ai, encore une fois, égaré la clé du temps.
J’entends parler de crise. Je sais que les affaires du monde vont mal mais mon temps à moi que fait-il dans cette galère ? Que s’est-il passé depuis le 3 septembre ? Où sont donc ces 800 heures qui m’ont été accordées ?
Je mange (parfois n’importe quoi), je bois du café et un peu d’eau gazeuse ou non, je prends des douches car ma baignoire est encore trop profonde, je lèche quelques vitrines, j’ai découvert quelques bons films car je continue à acheter des DVD – toute ma collection devant m’accompagner en maison de retraite – j’ai vu Tartuffe au Théâtre de Paris et j’ai ri sans contrainte, j’ai grogné contre certaines émissions débiles, j’ai éprouvé de l’angoisse face à la situation au Mali et l’installation, dans cette Afrique qui se cherche, d’un sectarisme religieux meurtrier, j’ai injurié tous ces retraités nantis qui dénigrent les augmentations d’impôts mais se foutent du prix du caviar, j’ai aimé tous les livres que m’a apportés Maïté et dont je vous donne la liste, j’ai regardé des opéras et des concerts, plus ou moins récents, sur les deux chaines de Mezzo et j’ai pensé que mes deux euros par mois étaient bien plus mérités que les 180 demandés par l’Opéra Bastille pour des œuvres pas très séduisantes, j’ai avalé en un temps record quelques pots de confitures de prunes sauvages, j’ai eu envie de mettre le feu à tous ces yachts voguant en Méditerranée, à quelques miles d’une Grèce meurtrie, j’ai dévoré les premiers cèpes et les premières pommes reinette reinette bien françaises, j’ai allumé une bougie pour que « l’Elixir d’amour », mis en scène par mon ami Adriano Sinivia, à Lausanne, soit chaudement applaudi, je retrouve le sourire quand mon amie Hélène, désormais installée à Nice, me parle de ses projets de chorégraphe, je croque des amandes salées pour oublier mes orgies de chocolat, j’affirme, chaque matin, à ma balance qu’elle est de mauvaise foi, j’oublie des rendez-vous mais je me retranche derrière les séquelles de l’anesthésie, je prépare ma semaine de « remise en forme » au Touquet…j’emporte des crayons et des carnets, mon IPad et quelques vrais bouquins et j’essaie d’imaginer que je vais, comme hier, danser le charleston…
Je rêve et cela a du bon…mais ce qu’il faut que vous compreniez c’est que pendant 1 mois, 30 jours et presque 800 minutes, j’ai vécu des moments merveilleux avec mon Milord…ce dandy pétillant que tout le monde aime, mais qui dit n’aimer que moi…et je ne fais aucun effort pour le croire.
On se retrouve très vite.

A LIRE =
– Julie OTSUKA – Certaines n’avaient jamais vu la mer – Phébus
– Sebastian BARRY – Du côté de Canaan – Joëlle Losfeld
– Hubert MINGARELLI – Un repas en hiver – Stock
– Margaret MAZZANTINI – La mer, le matin – Robert Laffont