Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

Les « volés » ont toujours tort.

bonheur1

Oui, je vous le dis, les « volés » ont toujours tort. Je crois même, que de nos jours, il est plus intéressant d’être voleur que d’avoir été « volé ». Rares sont les voleurs qui passent, après un vol, plus de deux heures dans un commissariat de quartier, presque en ruine, malodorant et surchauffé, pour attendre quelques documents indispensables à nos compagnies d’assurances, qui veillent au grain.

Rares sont les voleurs qui chôment pendant les dures périodes de vacances…périodes sans serruriers, sans menuisiers, sans bricoleurs au noir, sans gardiens…j’allais même dire sans dentiste mais là je double ma hargne ! Les voleurs cassent, déplacent, salissent…tout en rigolant alors que quelques heures plus tard, les « volés » n’ont plus que leurs yeux pour pleurer et que leurs mains pour essayer de ranger. Leur mémoire doit les aider à faire le point.

Les voleurs rentrés chez eux font le tri entre ce qui pourra être bien vendu ou mal vendu ou jeté sur les trottoirs. Si les « volés » faisaient le tour de leur domicile, ils retrouveraient la vieille pendule de leur grand’mère, le blouson en cuir déchiré, les colliers en toc, les portables du siècle dernier…tout ce qui est trop vieux pour les uns mais tellement chargé de souvenirs pour les autres.

Les voleurs cassent, avec les pieds, avec un marteau, avec des « outils de voleurs », les mains gantées ou non, mais de toute façon ils laissent des traces qui font mal aux « volés » qui constatent, impuissants et malheureux.

Les « volés » seront inquiets pendant des mois. Ils le feront savoir à tous les voisins. Ils n’oseront plus rien acheter et attendront patiemment le chèque de l’assurance…qui ne tient jamais compte des sentiments de frustration.

Nous sommes en été. Les « volés » connaissent la crise et devoir changer une porte et une serrure risque de réduire le budget vacances. Les voleurs sont à l’abri du manque et tant pis si tous les « volés » ne possèdent pas une alliance en diamants ou une jolie boite en bambou remplie de billets de 50 euros.

Les « volés » n’ont pas su s’organiser, créer un syndicat de défense, des brigades de surveillance…les « volés » ont toujours tort…

Ah, le beau métier que celui de voleur…pas même référencé à l’ANPE.

C’est l’été. Les voleurs ne chôment pas. Quand donc les « volés » en auront-ils assez d’avoir tort ?

1 commentaire

    • rosette sur 2 août 2010 à 16:38

    Bonjour jacqueline,
    Je lis et je relis tous tes billets de juillet. Je suis vraiment du même avis que toi pour tout ce que tu écris. Mais je ne peux l’exprimer aussi bien que tu le fais.
    Etant absente de Paris au mois d’août, j’espère ne pas faire partie des « volés ».
    Je t’embrasse fort. Poussin

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publié.